Refonder la politique petite enfance à Clamart

Une politique petite enfance répond à plusieurs objectifs, qu’il importe de concilier :

lutter contre les inégalités sociales, être un rempart contre les exclusions, participer au mouvement d’émancipation des femmes, enfin un processus de développement éducatif de l’enfant.

Le premier consiste à offrir aux parents un mode de garde de leurs très jeunes enfants, plus particulièrement aux femmes qui désirent reprendre leur activité professionnelle, contribuant ainsi à rétablir, un peu, l’égalité femmes/hommes.

Elle permet donc de lutter contre certaines inégalités sociales qui ne permettent pas aux familles de faire garder leurs enfants par une nurse à domicile.

Également, la politique petite enfance consiste à délivrer une éducation aux enfants bas âge.

À notre sens, si les deux premiers objectifs sont au centre des préoccupations de la politique actuelle, le troisième consistant en un développement de l’enfant tout au long de son éducation est insuffisamment pris en compte.

Nous souhaitons donc qu’il soit désormais au cœur même des préoccupations de la politique publique et de toutes les actions en faveur de la petite enfance.

Certes, nous n’ignorons pas l’insuffisance actuelle des modes de gardes d’enfants en bas âge pour toutes les catégories sociales et tout particulièrement les plus défavorisés, et que cette exigence demeure un préalable au droit à l’exercice effectif d’exercer une activité professionnelle des femmes au même titre que les hommes.

Certes, de nombreux plans de créations de places d’accueil pour les moins de trois ans se succèdent.

« A Clamart, les efforts entrepris par la précédente municipalité entre 2001 et 2014 sont à cet égard exemplaires »

A Clamart, les efforts entrepris par la précédente municipalité entre 2001 et 2014 sont à cet égard exemplaires (+200 places) et on ne peut que regretter que l’équipe de M. Berger ne partage pas cette volonté (fermeture de crèches entières, ouverture de la crèche Perthuis suspendue, création de berceaux au compte-goutte, préférence nette pour l’accueil individuel au détriment de l’accueil collectif préjudiciable à une ville comme Clamart).

 

L’extension du droit au congé parental pour les hommes et la lutte au sein du milieu professionnel pour la reconnaissance du droit des femmes à conduire à égalité avec les hommes une carrière professionnelle et la vie de famille est engagée courageusement ces dernières années, quoiqu’à renforcer. Malheureusement, à Clamart, ce combat reste lettre morte, comme si la municipalité de droite se satisfaisait de renvoyer les femmes à leur foyer et à leur rôle d’éducatrice des enfants.

 

Notre propos est ici de placer l’enfant en bas âge au cœur de ce système pour son développement, et de l’inscrire dans un processus éducatif qui commence par la petite enfance et se poursuit tout au long de son parcours scolaire, pour créer un véritable service public de la petite enfance.

 

La conciliation des impératifs liés à l’accueil des jeunes enfants et à leur insertion dans le système éducatif nous semble impérieuse.

C’est pourquoi nous souhaitons sortir le domaine de la petite enfance de l’action sociale pour l’introduire, de plain-pied, dans les politiques éducatives des enfants, tout au long de leur parcours.

« 4 propositions principales sont ainsi de porter une politique ambitieuse « 

Nos 4 propositions principales sont ainsi de porter une politique ambitieuse à Clamart en :

–        établissant un plan de construction de crèche et d’ouverture de berceaux dans tous les quartiers de la commune, de toute taille et pour toutes les formes d’accueil des jeunes enfants : crèches collectives, aides et soutien à l’installation d’assistantes maternelles, multiplication de réseaux d’assistantes maternelles, crèches publiques ou privées, parentales à horaires décalés… ;

–        définissant des critères d’attribution de place objectifs et transparents pour réaliser les 2 premiers objectifs (lutte contre l’exclusion et promotions des droits des femmes), avec les habitants, et appliqués par une commission tripartite (élus de la majorité et de l’opposition, professionnels et usagers du service public de la petite enfance) ;

–        inscrivant la petite enfance dans un parcours éducatif global : cela implique d’accentuer les politiques en matière de développement éducatif, d’apprentissage de ces jeunes enfants et d’assurant l’éducation en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap. L’ensemble doit être articulé avec l’éducation nationale qui accueille les enfants à partir de 2 ans ½ ;

–        rendant l’accueil de tous enfants par la création d’un nouveau service public municipal obligatoire.

 

Nous nous proposons de discuter avec les Clamartois et les Clamartoises de ces 4 mesures pour connaître leur sentiment.

Zoomette, professionnelle de la petite enfance

Delphine Krust, Présidente d’Agir Pour Clamart

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